Dernière nuit à Twisted river (J. Irving)

Une fois de plus, John Irving m'a entraînée dans une histoire que je n'ai pas envie de quitter, même si la dernière page est tournée.

Le récit commence avec la mort d'Angel, un adolescent en fuite, emporté par la Twisted River avec les troncs qu'il y convoyait. L'histoire pourrait donc se terminer le récit à peine commencé, mais les protagonistes du roman sont les témoins de cet accident mortel. Il y a Dominic Baciagalupo, le cuisinier qui nourrit les draveurs, les ouvriers de la scierie et leurs épouses. Ce dernier s'est pris d'affection pour Angel, dont il tentera de reconstruire l'histoire. A ses côtés, Danniel, son fils de douze ans, qu'il aime et protège depuis la mort de sa mère. Plus loin, Ketchum, un draveur haut en couleurs, rude et vrai.

Dernière nuit à Twister River ? Oui, car Danniel et son père, suite à de tragiques événements (que vous découvrirez à la lecture du roman), sont contraints de fuir ce coin du New Hampshire (décor bien connu des lecteurs d'Irving).

Le roman est l'histoire de cette vie de "cavale", des rencontres aromatisées au fil des restaurants dans lesquels Dominic travaillera, de la maturation de Danniel, le futur écrivain (tiens, encore un thème irvingien !) et de l'amitié protectrice que leur voue Ketchum (ne vous détrompez pas, ce serait bien lui le vrai protagoniste !). C'est aussi l'histoire d'un nœud de secrets qui se délient. Enfin, c'est la rencontre de la rudesse des paysages du Nord des Etats-Unis et de la finesse des cuisines française, italienne et asiatique.

On retrouve le style, le piment et les éléments fétiches de John Irving.

Oui, il y a aura de la lutte, des ours et beaucoup de femmes (voire d'ourses !). On retrouve également une narration qui tisse les fils du passé redécouvert à ceux du présent en train de se vivre ...

Bref, je continuerai de lire Irving !